La Bourse de Paris termine en hausse, mais reste sous 4.000 points
La Bourse de Paris s'est ressaisie jeudi (+0,56%), après avoir nettement reculé la veille, dans un marché qui a résisté des indicateurs américains décevants tout en ne parvenant pas s'intaller au-dessus des 4.000 points.
L'indice CAC 40 a pris 22,19 points 3.996,31 points, dans un volume d'échanges faible de 2,502 milliards d'euros. La veille, il avait perdu 1,89%.
Parmi les autres marchés européens, Francfort a gagné 0,76% et Londres 0,45%. Par ailleurs, l'Eurostoxx 50 a pris 0,45%.
Le marché parisien a ouvert en légère baisse avant de se reprendre et de gagner du terrain au fil de la journée, une tendance confortée par un début de séance en légère progression de Wall Street.
"Le marché se reprend mais hésite encore s'installer au-dessus des 4.000 points. Il reste indécis comme l'ont montré les dernières séances", explique Andréa Tuéni, analyste de Saxo Banque.
Le CAC 40 a successivement grimpé de 0,97% lundi et 1,39% mardi, avant de connaître un accès de faiblesse mercredi.
"On sent que d'un côté le marché a envie de corriger et de l'autre est davantage tenté de rester des niveaux élevés", résume M. Tuéni.
L'indice parisien a dans le même temps résisté plusieurs indicateurs économiques peu encourageants aux Etats-Unis.
Les nouvelles inscriptions au chômage ont connu une hausse surprise pendant la troisième semaine de mai, alors que la croissance du PIB au premier trimestre s'est établie 2,4% en rythme annualisé, contre 2,5% pour sa première évaluation.
Par ailleurs, les promesses de ventes de logements ont très modérément augmenté en avril sur un mois, de 0,3%, contre 1,5% attendu par les analystes.
Pour Ishaq Siddiqi, loin d'être des mauvaises nouvelles, ces indicateurs "ont être perçus comme un cadeau pour des investisseurs accros aux liquidités".
Les investisseurs savent que si la conjoncture économique américaine continue de s'améliorer, la Réserve fédérale américaine (Fed) sera plus encline réduire le rythme de ses achats d'actifs, qui soutiennent les marchés.
Au total, les dernières statistiques laissent les opérateurs dans l'incertitude et la volatilité "devrait persister jusqu' ce que les choses soient plus claires" sur les intentions de la Fed, estime M. Siddiqi.
Le marché parisien a par ailleurs eu une bonne nouvelle en Europe avec l'annonce d'un redressement de l'indice de confiance en zone euro en mai et n'a pas été affectée par la chute de la Bourse de Tokyo (-5,15%).
Parmi les valeurs, les titres les plus dépendants de la conjoncture ont progressé, l'image de Saint-Gobain (+2,01% 33,70 euros), Schneider Electric (+2,48% 61,64 euros), Lafarge (+2,08% 56,02 euros) ou Legrand (+1,89% 38,33 euros).
Les valeurs bancaires ont été recherchés, comme BNP Paribas (+0,80% 45,63 euros), Crédit Agricole (+1,30% 7,38 euros) et Société Générale (+0,26% 31,09 euros).
CFAO (+5,00% 33,18 euros) tout comme Carrefour (+2,50% 23,17 euros) ont profité largement de l'alliance nouée entre eux pour s'implanter dans huit pays d'Afrique de l'Ouest et centrale.
Alcatel-Lucent a gagné 3,61% 1,29 euro, soutenu par la décision des actionnaires de voter pour la réduction du capital social du groupe pour lui donner "plus de flexibilité financière".
Faurecia a pris 3,82% 16,97 euros, profitant, selon des sources de marché, de la décision de Goldman Sachs d'ajouter cette valeur parmi sa liste préférée.
Renault a lâché 0,60% 59,35 euros après un abaissement de recommandation par Goldman Sachs.
Total a terminé presque stable (-0,01% 39,40 euros). Fitch a confirmé sa note long terme "AA" assortie d'une perspective stable.
ADP a pris 0,25% 69,18 euros, réagissant très modestement l'annonce par l'Etat d'une cession d'une partie de sa participation dans le groupe, soit environ 10 millions d'actions.
Plusieurs valeurs défensives, moins soumises aux variations du marché, ont reculé, l'instar de Danone (-1,37% 57,60 euros).
Enfin PPR, officiellement devenu Kering jeudi la Bourse de Paris, a pris 0,98% 170,15 euros.